Comme on pouvait s’y attendre, plus qu’une désoptimisation de ce dispositif, nous risquons à l’avenir de devoir faire face à un véritable recul de la protection des ménages en situation de précarité énergétique, à l’heure d’un renchérissement croissant des factures d’énergie des ménages, qui se traduit par une augmentation année après année des interventions pour impayés.
Ainsi, à l’ouverture du guichet de demande, le 15 octobre dernier, l’administration a annoncé avoir identifié automatiquement 3,8 millions de ménages bénéficiaires du chèque en 2025 mais combien devront-ils en faire la demande via le guichet en ligne ou par courrier ? Pour mémoire, lors de la campagne 2024, plus de 5,7 millions de chèques énergie ont été adressés aux ménages bénéficiaires (5,6 millions en 2023 et 5,8 millions lors des deux précédentes campagnes d’envoi en 2022 et 2021).
D’après les informations dont nous disposons, émanant des documents budgétaires du projet de loi de finances pour 2026 (PLF 2026), nous pouvons craindre un important recul du nombre de bénéficiaires du chèque énergie en 2026 (et ce dès 2025), que nous avons évalué à au moins 30%, soit plus d’1,5 million.
De surcroît, le PLF 2026 ne prévoit aucune adaptation du barème du chèque, qui, rappelons-le, n’a pas été modifié depuis 2019 alors que les factures des ménages français ont considérablement augmenté depuis ces sept dernières années.
Dans ces conditions, la FNCCR et le CNAFAL invitent le législateur dans le cadre des débats afférents au PLF 2026 à rétablir – a minima – le budget 2024 consacré au chèque énergie et, si la cible des bénéficiaires de cette aide se restreint effectivement en 2025 et 2026, demandent au gouvernement de prévoir une adaptation des critères d’attribution du chèque (cf. seuils d’éligibilité).
Contact FNCCR : Violaine LANNEAU (v.lanneau@fnccr.asso.fr | 01 40 62 16 35)
Contact CNAFAL : Françoise THIEBAULT (thiebault-f@wanadoo.fr | 06 80 10 83 64)
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