PLF 2026 : un budget sous haute tension
Présenté en Conseil des ministres le 14 octobre 2025 par le gouvernement de Sébastien Lecornu, le projet de loi de finances pour 2026 s’inscrit dans un contexte politique et budgétaire sans précédent. Il projette de ramener le déficit public à 4,7% du PIB en 2026 (après 5,4% en 2025 et 5,8% en 2024), soit un effort budgétaire de 30 milliards d’euros.
L’architecture budgétaire reposerait sur un partage quasi équilibré : 17 Md€ d’économies sur les dépenses et 14 Md€ de recettes supplémentaires, principalement fiscales. L’exécutif entend ainsi ramener le déficit sous les 3 % du PIB d’ici 2029, tout en contenant une dette publique estimée à 117,9 % du PIB en 2026.
Le Haut Conseil des finances publiques alerte toutefois sur la fragilité des hypothèses économiques (croissance jugée optimiste (+1 %), inflation modérée et charge de la dette atteignant 74 Md€) et sur le caractère « incertain » des économies programmées. En effet, pour atteindre 4,7 % de déficit comme prévu, il faudrait que « l’intégralité de ces mesures, ou d’autres économies équivalentes, soit mise en œuvre, ce qui paraît très incertain », résume l’avis du HCFP.
Sur le plan politique, le gouvernement a indiqué qu’il ne ferait pas usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour l’examen du texte. Le débat parlementaire, qui s’ouvrira à l’Assemblée nationale en séance publique le 24 octobre devrait ainsi offrir aux députés une réelle marge de manœuvre pour enrichir et ajuster le projet de loi de finances.
La Fédération restera attentive aux débats budgétaires à venir et à leurs conséquences pour ses adhérents. Nous assurerons une veille parlementaire tout au long de l’examen du PLF 2026 et informerons régulièrement nos membres des dispositions susceptibles d’avoir un impact sur leur activité.