Une belle dynamique de l'existant, une crainte pour les nouveaux projets

Bilan du Fonds Chaleur 2020

Pour la FNCCR, l’intérêt du Fonds Chaleur n’est plus à démontrer tant il contribue à l’essor de la chaleur renouvelable à l’échelle nationale. Cependant, la FNCCR constate, à l’aune des derniers résultats présentés par l’ADEME, que le Fonds Chaleur a peu soutenu de nouveaux réseaux de chaleur bois-énergie. La tendance va plutôt aux extensions de réseaux existants, qui, bien que vertueuses, ne permettront pas à elles-seuls d’atteindre les objectifs fixés.


Un bilan du Fonds Chaleur* en demi-teinte

Les chiffres de l’ADEME sont impressionnants en apparence : 350 M€ engagés en 2020, un portefeuille de 477 M€ en 2021, plus de 600 projets aidés ou encore près de 4 TWh livrés l’année dernière…

On ne peut que se réjouir de ce bilan positif qui démontre que l’augmentation du Fonds Chaleur, défendue par la FNCCR, était une réelle nécessité au vu des enjeux et des envies d’agir des collectivités et des acteurs les accompagnant. Par ailleurs, il est à noter que bon nombre de projets portés par les territoires ruraux l’ont été au travers des Contrats de développement territorial, dispositif soutenu et promu par la FNCCR[1].

Toutefois, ce bilan est à nuancer : l’ensemble des filières (bois énergie, solaire, chaleur fatale…) accusent en effet une forte baisse (seule la géothermie est à la hausse, grâce notamment aux petits projets). Les réseaux de chaleur sont quant à eux principalement portés par des extensions et non des créations.

Le verdissement et l’extension des réseaux existants, s’ils sont des leviers essentiels, ne sont pas suffisants pour atteindre les objectifs de développement de la filière, avec la nécessité de créer de nouveaux réseaux. Ainsi, seuls 60 % de l’objectif de 2020 (par rapport à la trajectoire de la loi de programmation) ont été atteints. La FNCCR regrette qu’il n’y ait pas eu une montée en puissance des objectifs Grenelle : Alors qu’il faudrait créer 8 TWh d’installations en chaleur renouvelable par an, la dynamique actuelle oscille entre 3 et 3,5 TWh/an.

 

2021, une année-clef pour le lancement de nouveaux projets pour les collectivités

Au cours des différentes années de déploiement du Fonds Chaleur, l’analyse reste similaire : son bilan découle principalement des énergies renouvelables transportées par les réseaux de chaleur. Les réseaux de chaleur étant en quasi-totalité publics, il appartient donc aux collectivités d’investir.

Par ailleurs, l’année 2021 représente une année charnière dans le développement de la chaleur renouvelable : il s’agit, en effet, de la première année pleine de mandat, laissant le champ libre aux élus pour obtenir un résultat tangible de création d’installation d’ici la fin de leur mandat.

Alors que la crise sanitaire actuelle fait apparaître la nécessité de penser, avec d’autant plus d’attention, la résilience des territoires, les EnR&R thermiques et les réseaux de chaleur apportent des réponses concrètes à cette problématique, dans un cadre de facture maîtrisée pour les abonnés.

La FNCCR compte renforcer son action dans ce domaine en direction des élus, avec notamment un nouveau cycle de formations et un guide qui leur seront dédiés.

 

*Le Fonds Chaleur, géré par l’ADEME, soutient la production de chaleur à partir des énergies renouvelables (biomasse [dont le bois-énergie], géothermie, solaire thermique…). Il est destiné aux collectivités, à l’habitat collectif ainsi qu’aux acteurs économiques.

[1] Voir notamment https://www.fnccr.asso.fr/article/guide-cot-cop-septembre-2020/

 

Contact presse : Alexandre ALLION – a.allion@fnccr.asso.fr – 06 26 41 64 91

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