Traditionnellement, l’ONPE s’appuie sur trois d’indicateurs pour mesurer ce phénomène (TEE – taux d’effort énergétique, BRDE – bas revenus/dépenses élevées et FROID), qui sont renseignés à partir des données de l’enquête national logement de l’INSEE, et qui permettent de déterminer une « enveloppe » de la précarité énergétique. L’année dernière, l’ONPE avait ainsi présenté une « enveloppe » de 5,6 millions de ménages, soit près de 12 millions de personnes, en situation de précarité énergétique (ménage en situation de précarité énergétique au regard d’au moins un des trois indicateurs susmentionnés). En attendant la nouvelle édition de l’enquête logement, l’ONPE a présenté de nouveaux outils de suivi, dont le TEE_3D avec un seuil de 8% (i.e. taux d’effort énergétique des 30% des ménages les plus pauvres, fixé à 8% du revenu disponible des ménages). Il ressort de cet indicateur économique de suivi, que 11,6% des ménages (6,7 millions de personnes) dépensent plus de 8% de leurs revenus dans l’énergie pour leur logement.
Outre ces indicateurs de quantification du phénomène, le tableau de bord comprend notamment des indicateurs de contexte (prix des énergies, consommations énergétiques du parc immobilier résidentiel, …) ainsi que des indicateurs de suivi des dispositifs financiers nationaux (programme Habiter mieux de l’Anah, certificats d’économie d’énergie « précarité », fonds de solidarité logement pour l’aide au paiement des factures d’énergie, aides financières des CCAS/CIAS, tarifs sociaux et chèques énergie, aides financières de la Croix rouge française et du Secours catholique).
Tableau de bord de la précarité énergétique – ONPE – édition 2018