Taxe sur la consommation finale d’électricité

Evolution de la consommation d’électricité

En 2018, la consommation brute d’électricité en France métropolitaine - dont dépend directement le rendement des taxes locales sur l’électricité - a très légèrement baissé (- 0,3% en données corrigées) par rapport à 2017, confirmant ainsi une tendance à la stabilisation observée depuis plusieurs années et apparemment appelée à se prolonger.


En 2018, selon le bilan dressé par RTE, la consommation brute d’électricité s’est élevée à près de 478 TWh, en légère baisse de 0,8% par rapport à l’année précédente.

Cette baisse s’explique par des facteurs conjoncturels, notamment des températures globalement plus douces, surtout en tout début et en fin d’année (le mois de janvier 2018 a été le plus chaud depuis 1900), et une croissance économique moins soutenue qu’en 2017. Les variations de température ont un impact important sur la consommation d’électricité en France, compte tenu de  la composition du parc de chauffage à dominante électrique qui fait qu’en hiver, chaque degré en moins peut générer au niveau national un appel de puissance supplémentaire de 2 400 MW (gradient thermique).

Le bilan de RTE mentionne également 48,9 GWh d’effacement de consommation en 2018. Le fait de baisser temporairement le niveau de soutirage effectif d’électricité sur les réseaux publics de transport ou de distribution d’un ou de plusieurs sites de consommation, par rapport à un programme prévisionnel de consommation ou à une consommation estimée (article L.271-1 du code de l’énergie), permet de réduire l’appel de puissance sur les réseaux lors des pics de demande (hiver).

La répartition par secteur montre que le secteur résidentiel reste le plus important, avec 35,7% du volume total de la consommation finale d’électricité. Corrigée des aléas climatiques et des effets calendaires, la consommation atteint 474 TWh en 2018, ce qui représente un niveau relativement stable par rapport à 2017 (-0,3%), mais aussi sur les dix dernières années.

Sur une perspective de long terme, la tendance à la stabilisation de la consommation nationale d’électricité observée depuis plusieurs années traduit également, selon RTE, une meilleure maîtrise de la consommation malgré une utilisation croissante d’appareils électriques. A cet égard, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité mentionne dans son bilan annuel que les appareils domestiques sont de plus en plus performants, générant ainsi des économies sur la facture énergétique des ménages.

Selon une étude publiée en 2018 par Bloomberg New Energy Finance (BNEF), la demande mondiale d’électricité devrait augmenter de 57 % à l’horizon 2050, portée principalement par l’augmentation de la consommation de l’Inde et de la Chine. Les pays occidentaux devraient quant à eux connaître un tassement de leur consommation, grâce à une efficacité énergétique accrue et un recul des industries à forte consommation.

Concernant plus particulièrement la France, il est possible de se référer aux hypothèses retenues dans le document – actuellement en consultation –  de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui couvre les périodes 2019-2023 et 2023-2028, dans lequel il est indiqué que, en 2017, l’électricité a représenté 27 % de la consommation finale d’énergie, et que le besoin en électricité est estimé à 512,2TWh en 2023 et à 525 TWh en 2028 (y compris les exportations et les pertes du réseau), en retenant l’hypothèse « d’une stabilité de la consommation, les réductions de consommation liées aux efforts d’efficacité énergétique étant compensés par les transferts d‘usage. »

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