Chaleur et froid

Confort d’été et rafraîchissement urbain : concrètement, on fait quoi?


Vivre en ville en été, une équation impossible ?

Report du brevet des collèges, fermeture d’écoles, mobilisation accrue des services de santé, plans d’urgence dans les EHPAD, prochains pics de pollution annoncés… Les impacts d’une canicule sont tangibles pour les populations avec des effets directs sur la santé.

Et ces conséquences sont d’autant plus importantes dans un milieu urbanisé très minéralisé, qui va « retenir » la chaleur et créer des îlots de chaleur urbains, amplifiant les gênes des canicules.

Dans un contexte d’augmentation moyenne de la température et d’accroissement de la population dans les centres urbains, la problématique du confort d’été des habitants est donc centrale et à appréhender dans le long terme.

 

La collectivité, acteur majeur du confort d’été

Rester au frais, boire de l’eau, aérer la nuit, fermer les volets le jour…sont des réponses individuelles essentielles, pas toujours réalisables en milieu urbain, mais très certainement insuffisantes à long terme.

La réponse à ce nouvel enjeu passe par les collectivités, organisant l’espace territorial : d’abord par le retour de l’eau en ville avec les miroirs d’eau et les trames bleues, comme à Bordeaux, Nantes ou Nice, ainsi que par la place de l’arbre et de la végétation comme ombrage direct, favorisant l’émergence de bulles de fraîcheur. Les récents travaux des métropoles et communautés urbaines visent ainsi à dessiner des parcours fraîcheurs dans la ville, comme à Paris ou à Strasbourg, permettant aux citoyens de passer par des zones fraîches, comme des allées couvertes, et de profiter d’espaces rafraîchis et accessibles, publics (bibliothèques) comme privés (cinémas, restaurants). Le développement des modes de transport doux et de la mobilité durable (électrique, GNV, bioGNV et hydrogène) est l’un des autres axes complémentaires dans lequel interviennent déjà de nombreux syndicats d’énergie.

C’est aussi à travers une démarche qui consiste à repenser la politique et les choix en matière d’urbanisme que cette problématique pourra se résoudre : privilégier les matériaux clairs, déconcentrer les espaces, favoriser les circulations des flux d’air, jouer sur la mixité des usages tertiaires/logements et enfin, par l’utilisation de modes actifs de production de froid. De manière à éviter des pics électriques l’été (liés à la climatisation), comme nous en avons régulièrement l’hiver en période de grand froid, il est nécessaire de construire une stratégie multi-réseaux, intégrant les réseaux de froid qui présentent un impact environnemental moindre.

 

La FNCCR organise sa journée annuelle sur le rafraîchissement urbain

C’est dans cette optique que la FNCCR, pionnière de la thématique, organise chaque année depuis cinq ans sa journée annuelle « confort d’été et rafraîchissement de la ville », dont la prochaine édition se tiendra dans les locaux de la Fédération, le jeudi 27 juin prochain, en pleine période caniculaire, et qui permettra le partage entre toutes les collectivités des bonnes pratiques en la matière.

Plus d’informations et inscriptions ici : https://www.fnccr.asso.fr/agenda/journee-detude-save-the-date-reseaux-de-chaleur-et-de-froid/

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